extrait postface de Paul Philippot
Réflexions sur une nouvelle gouvernance
Paul Philippot
Délégué général de l’UNPI
Ph.S. : Le système de la copropriété repose sur un schéma simple. L’assemblée générale décide,le syndic exécute, le conseil syndical contrôle. La réalité montre les limites de ce principe. Parfois d’importantes décisions sont à prendre rapidement. Elles sont reportées à l’assemblée générale annuelle. Le syndic agit et est très souvent critiqué par des copropriétaires suspicieux. Enfin les conseils syndicaux vont de l’apathie à la prise de décision pure et simple.
Peut-on imaginer un cadre juridique qui permettrait une gestion plus efficace
P.P. : Il y a aujourd’hui dans de nombreux immeubles en copropriété une crise de la gouvernance : absentéisme aux assemblées générales, désintérêt pour les fonctions de membre du conseil syndical, despotisme (ou à l’inverse, inactivité complète) de certains présidents de conseils syndicaux, méfiance à l’égard du syndic professionnel, etc.
Mais on peut très bien imaginer une autre organisation pour les immeubles en copropriété, plus professionnelle et plus responsable.
Je pense par exemple à une gouvernance inspirée des sociétés anonymes à directoire et conseil de surveillance, selon le modèle allemand qui sépare les fonctions opérationnelles des questions stratégiques.